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L’alimentation est un des piliers de notre santé. Une alimentation saine et équilibrée nous permet d’avoir de l’énergie, de lutter contre les microbes, de protéger notre corps contre les polluants extérieurs (grâce aux anti-oxydants contenus dans les aliments), etc.
En mangeant de manière saine et équilibrée, vous verrez les effets sur votre santé et celle de votre famille. Ce fut le cas de Kristine Jouaux, créatrice du blog compréhension-santé et maman de 4 enfants.
Lorsque son aînée a eu 20 ans, les médecins lui ont diagnostiqué un cancer. Ce fut un choc pour toute la famille et le départ d’une remise en question sur leur mode de vie.
Kristine a eu la gentillesse de m’accorder une interview afin que je puisse partager avec vous son vécu, les changements au niveau de son alimentation et l’impact sur ses enfants.
Vous pouvez soit l’écouter en cliquant sur le lien au-dessus de la page soit lire la retranscription de l’interview ci-dessous 🙂
Nathalie Mertens : Salut les parents ! C’est Nath du blog nutri-momes. Aujourd’hui, j’ai la chance d’interviewer Kristine du blog compréhension-santé. Elle va partager avec nous son expérience de maman et nous expliquer l’importance de l’alimentation dans la santé de ses enfants. Bonjour Kristine.
Kristine Jouaux : Bonjour Nathalie.
Nathalie Mertens : Alors j’ai souhaité aujourd’hui t’interviewer pour que tu partages avec nous ton vécu. Est-ce que tu peux commencer par te présenter ?
Kristine Jouaux : Alors je m’appelle Kristine Jouaux, j’ai 55 ans et je suis maman de 4 enfants. Une grande famille.
Nathalie Mertens : Est-ce que tu peux nous raconter quel était ton mode de vie il y a quelques années ? Comment vous viviez ? Comment vous vous nourrissiez ?
Kristine Jouaux : Nous sommes une famille tout à fait lambda, des gens ordinaires, avec 4 enfants : avec mes 2 grands qui ont actuellement 26 et 21 ans nous vivions, lorsqu’ils étaient plus jeunes, comme des gens qui travaillent, des gens actifs, avec un mode de vie tout à fait classique et il y a eu un évènement qui a bouleversé notre vie familiale : notre fille qui a aujourd’hui 26 ans, quand elle en a eu 20, elle a développé la maladie d’Hodgkin. C’est un cancer du système lymphatique. Ça a été le point de départ d’un grand questionnement parce que lorsqu’on a vu les oncologues, les médecins, les cancérologues, ils nous ont dit qu’il n’y avait rien à faire, que c’était le hasard, que nous ne pouvions rien contre le hasard, que ce n’était pas de chance. Moi, mon plus gros questionnement, ça a été de demander aux médecins si je pouvais quand même aider à soigner ma fille parce que je ne comprenais pas ce qui nous arrivait et lorsqu’ils m’ont parlé de hasard et de ne rien faire ni de ne rien changer, là il y a quelque chose qui nous a interpellé. Ça a été une grande révélation pour moi. Nous n’étions pas une famille spécialement portée sur la maladie ni sur un mode de vie qui, je pensais, pouvait nous amener à ça donc je me suis beaucoup questionnée et j’ai commencé à remettre en question notre alimentation. Ça a été le point de départ pour moi d’un changement dans notre mode de vie en général et l’alimentation plus particulièrement.
J’ai donc commencé à me renseigner sur tout ce qui pouvait amener à la maladie et faire qu’il y avait des soucis dans notre santé. Sans parler de culpabilité, j’ai commencé à remettre notre alimentation en question en me renseignant, à supprimer tout d’abord les produits transformés, ne plus consommer de pizzas, enfin ce genre de chose, tout ce qu’on achète, qui est transformé dans les supermarchés, supprimer ou réduire beaucoup le sucre. Je crois que c’est ce qui a été le point de départ : me dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans ce qu’on consomme puisqu’on est fait de ce qu’on mange. Pour moi c’était évident qu’on n’avait pas un mode de vie sain.
Mes 2 derniers enfants ont été élevés un peu différemment des deux premiers. J’ai donc bien vu la différence en l’espace de 5 ans entre mes 2 grands qui ont été élevés de manière très ordinaire avec une alimentation non-optimale tandis que les 2 derniers ont vraiment été élevés différemment surtout sur le mode de l’alimentation. Maintenant nous ne consommons que des produits frais avec beaucoup de fruits et de légumes.
Nathalie Mertens : Est-ce que tu as changé votre mode de vie petit à petit ou tu as réussi à changer beaucoup de choses en une fois ?
Kristine Jouaux : Quand j’ai découvert que peut-être ce qu’on mangeait nous empoisonnait, j’ai voulu tout changer et là je n’y suis pas arrivée car c’était très compliqué. La famille était complètement bouleversée, à l’envers. Vouloir y aller trop vite, ce n’était pas une bonne chose. J’y suis donc allée par la suite petit à petit. L’une des premières choses que j’ai faite, c’est de commencer par supprimer le micro-ondes à la maison. Déjà parce que je n’étais pas partisante. Je me disais que ça devait changer les molécules. On a supprimé le micro-ondes.
Nathalie Mertens : Et pour les parents qui t’écoutent, du coup quand tu réchauffes des plats, tu les réchauffes comment ?
Kristine Jouaux : Maintenant je le fais à la casserole ou dans une poêle. Au début, j’avais l’impression que ça me manquait. On avait le réflexe de se demander comment on allait réchauffer. Après on s’y habitue très vite. Aussi vite on s’habitue à avoir un micro-ondes, aussi vite on s’en déshabitue. Aujourd’hui ça ne me manque plus du tout. Je suis très contente de l’avoir supprimé. Ça s’est fait en 2 temps. J’ai commencé à le supprimer en me disant qu’on était en train de s’empoisonner parce que le micro-ondes transforme pas mal les aliments. Je l’ai supprimé une première fois. A la maison il y a eu un peu de la rébellion. Je l’ai donc remis en route. J’ai expliqué et petit à petit, ça a été progressif, on l’ a supprimé. En parlant de produits transformés, il faut savoir qu’on n’achetait pas non plus tout au supermarché mais ça m’arrivait d’acheter des choses sous plastique ou des produits déjà préparés, de l’industrie agro-alimentaire. La transition s’est faite petit à petit. C’était beaucoup de travail pour moi. Quand ma fille a été malade j’ai tout arrêté. J’ai arrêté mes activités à l’extérieur. Je me suis concentrée sur la maison et j’ai trouvé une solution pour se sortir de cette situation-là. J’ai donc consacré beaucoup de temps à l’alimentation. Je pense que c’est assez difficile à réaliser pour des gens qui travaillent 8h par jour, 5 jours par semaine.
Nathalie Mertens : En général ça se fait petit à petit les changements.
Kristine Jouaux : Une bonne procédure ça serait peut-être d’introduire des légumes mais là, peut-être que c’est toi dans ton blog qui est plus à même de donner des tuyaux sur l’alimentation, par où commencer.
Nathalie Mertens : Oui, ça je le fais avec mes clients que je reçois au cabinet.
Kristine Jouaux : Voilà, en tant que nutritionniste tu es bien placée pour donner des conseils. Moi je suis partie un peu dans tous les sens donc j’ai galéré mais c’est vrai que là où mon témoignage peut être intéressant pour ton blog, c’est de voir la différence entre mes 2 enfants aînés qui ont été élevés d’une certaine manière et les deux plus jeunes qui ont eu une alimentation complètement différente car aujourd’hui on a une alimentation et une vie assez différente de celle qu’on avait avant.
Mes 2 grands étaient tout le temps malades quand ils étaient petits. L’aînée a eu ce cancer à l’âge de 20 ans. Son frère, qui a 21 ans aujourd’hui, était asthmatique. On a dû faire des cures. Petits, ils étaient tout le temps malades. J’avais sur le comptoir de la cuisine un plateau avec les antibiotiques. Pas tous les mois j’exagère mais 3/4 fois par an, des antibiotiques, des médicaments. Ils étaient tout le temps enrhumés. Ils toussaient. Dès qu’il y avait un microbe, c’était pour eux. Ils étaient encombrés, ils se mouchaient. Le premier microbe qui passait c’était pour eux. J’étais tout le temps chez le docteur parce qu’une bonne maman qui veut se donner bonne conscience et qui ne sait pas trop comment faire va se dire que son enfant commence à être malade et donc décide d’aller chez le médecin qui, pour sa part, n’a que 5 minutes à nous accorder ou 10 maximum. Il donne des antibiotiques, comme ça nous sommes tranquilles. Pourtant moi je leur demandais de ne pas me donner d’antibiotiques car instinctivement je n’étais pas trop pour. En effet, dans mon enfance je n’en ai pas spécialement pris. On n’était pas malade comme mes enfants l’étaient tout le temps.
Et là, aujourd’hui, les deux plus jeunes ne sont jamais malades et je vois vraiment la différence avec les camarades de l’école. Quand mes enfants ramènent leurs amis à la maison, ils me font penser à mes 2 premiers enfants quand ils étaient petits : c’est-à-dire que je les vois, ils viennent, ils toussent, ils ne peuvent pas aller à l’école, ils prennent des médicaments, et mes enfants, eux, rien du tout. Les gens qui sont autour de nous m’ont fait la réflexion que nos deux premiers étaient toujours malades mais que les 2 petits, eux, ne sont pratiquement jamais malades. Je ne me souviens plus la dernière fois qu’ils ont pris des antibiotiques.
Nathalie Mertens : Donc tu vois clairement l’impact de l’alimentation sur la santé ?
Kristine Jouaux : Non seulement on a changé l’alimentation mais j’utilise aussi les huiles essentielles. J’ai des solutions naturelles pour les petits bobos de la vie qui font qu’ils n’ont pas besoin d’aller chez le médecin. Je ne suis jamais chez le médecin à part pour les certificats médicaux pour les clubs de sport.
Nathalie Mertens : Comment tes enfants ont vécu le changement d’alimentation ? Pour le plus jeune ça devait être plus naturel mais pour ton deuxième et ton troisième ? Ce sont les âges compliqués pour changer non ?
Kristine Jouaux : Le plus gros problème c’est pour celui qui a actuellement 14 ans. C’est-à-dire qu’il avait 8 ans quand sa sœur était malade. Il a compris ma démarche, il l’a intégré. Mais c’est très difficile pour lui car il y avait des gâteaux à la maison, du chocolat. Aujourd’hui, il a plus de mal car je fais ma pâte à tartiner moi-même. Elle n’a pas le même goût que le nutella et des fois il me dit qu’avant j’achetais du nutella, que les copains en achètent… Pour lui, c’est le plus difficile. Avec mon tout dernier qui avait 4 ans lors du changement, il l’a très bien intégré. C’est normal pour lui d’avoir une alimentation avec beaucoup de légumes et de fruits. Il mange beaucoup plus facilement une pomme qu’un biscuit au goûter. Par contre, celui qui a 14 ans va toujours préférer un biscuit, de la tarte comme une tarte aux pommes, qu’un fruit à croquer.
Nathalie Mertens : Par rapport à l’alimentation de leurs copains à l’école, même ton dernier qui voit que ses copains ont des biscuits industriels ou ce genre de choses. Ce n’est pas difficile pour lui ? Il n’en demande pas plus ?
Kristine Jouaux : Il le voit presque comme une chance. Quand il va aux anniversaires et qu’il y a des bonbons, il n’en mange pas. Il n’est pas attiré par les friandises. Alors que celui de 14 ans, il va en profiter en se disant qu’il n’y en a pas à la maison. Il y a quand même une petite différence.
Nathalie Mertens : Et pour ton deuxième ?
Kristine Jouaux : Celui qui va avoir 22 ans a vécu la maladie de sa sœur de plein fouet car il était au lycée. Ça lui a permis des prises de conscience. Il était assez grand pour comprendre. Il a vu l’intérêt de changer son alimentation. Il ne boit plus de lait. Il fait très attention à ce qu’il mange et il va beaucoup mieux. Il n’a pratiquement plus du tout de problème de santé. Il s’est bien rendu compte qu’en changeant son alimentation il avait amélioré sa santé. Le plus difficile, c’est pour celui de 14 ans finalement. Celui de 21 ans se rend compte qu’en ayant une alimentation plus maîtrisée et en mangeant moins de choses qui ne sont pas spécialement bonnes pour la santé en général, il a amélioré sa santé. Mais je ne dis pas que le cancer est venu de la mauvaise alimentation, il ne faut pas non plus faire de raccourci comme ça.
Nathalie Mertens : Mais il se rend compte que ça a un impact sur sa santé.
Kristine Jouaux : Je m’en rends compte aussi car les 2 grands étaient tout le temps malades jusqu’au point de non-retour du cancer de ma fille. Maintenant mon fils de 21 ans a beaucoup moins d’allergies et n’est presque plus jamais malade.
Nathalie Mertens : Merci pour ton témoignage bien complet.
Kristine Jouaux : Je crois que ça peut être intéressant pour des parents qui se posent la question de changer leur alimentation. Ils peuvent s’adresser à toi car tu as les bonnes clés en tant que nutritionniste mais moi c’est un témoignage du changement d’alimentation.
Nathalie Mertens : C’est vrai que les parents ne se rendent pas toujours compte du lien entre alimentation et santé. Quand c’est l’hiver, ils se disent que c’est l’hiver et que c’est normal de tomber malade.
Kristine Jouaux : Non ce n’est pas normal d’être malade. Un enfant qui est malade, c’est que son système immunitaire n’arrive pas à repousser les microbes et les maladies. Je vois bien le lien avec le système immunitaire : quand il est suffisamment fort pour repousser les microbes et la maladie. Le bouleversement de la maladie de ma fille a fait que je me suis lancée dans une recherche frénétique sur la compréhension de la maladie et surtout de la santé. Depuis 5 ans, je fais des stages, je fais des conférences, j’ai lu des centaines de bouquins, j’ai appris beaucoup de choses et je le partage sur mon blog : compréhension-santé. Je donne beaucoup d’informations par rapport à la santé en général et plus spécifiquement sur le cancer avec des témoignages et des solutions pour faire face dans un premier temps en mode préventif pour ne pas tomber malade et dans un deuxième temps en mode curatif pour se soigner avec des produits naturels pour ne pas tomber malade. La nature est autour de nous et ne demande qu’à nous aider à booster notre système immunitaire.
Nathalie Mertens : Merci Kristine pour ton témoignage.
Kristine Jouaux : Merci à toi.
Nathalie Mertens : A bientôt au revoir.
Kristine Jouaux : A bientôt au revoir.
Merci, Nathalie, de m’avoir permis de m’exprimer par ce podcast.
J’espère que mon témoignage pourra inspirer des personnes pour changer son alimentation et ses habitudes de vie pour un mode beaucoup moins toxique pour notre organisme…!
A petits pas, à petits pas… le tout c’est déjà d’en prendre conscience !
Et d’éduquer nos enfants d’en ce sens-là…
bonne continuation !
))) Kristine (((